Assurance maladie : les mauvais coups de l’été
Pas moins de 24 contre-réformes se sont succédées depuis le plan BARRE en 1976 ! Le plan DOUSTE-BLAZY en 2004 devait ramener les comptes de l’Assurance
Maladie à l’équilibre en 2007. En fait, le déficit a été de 8 milliards d’euros en 2005, 6 milliards en 2006 et 7 milliards en 2007. Il serait de 4,1 milliards cette année. Il convient de se rappeler que ces déficits qui ne sont pas abyssaux (4 % du budget de la Sécu) sont principalement dû à des données structurelles qui nécessitent une réforme du financement de la Sécu et de la protection sociale en général. Ils sont accentués par le fait qu’une part notable des ressources qui devraient lui être affectées, est détournée ; penser notamment aux 5 milliards non compensés d’exonérations sociales, à toutes les niches fiscales, il y en a 486 de recensées qui représentent près de 73 milliards d’euros et privent de ressources notre système de solidarité.

Cette baisse du niveau des pensions résulte de choix délibérés : Différer les départs au-delà de 60 ans pour les salariés qui auraient les conditions (de plus en plus draconiennes) de partir à 60 ans et qui devant un taux de remplacement si faible préféreront continuer à travailler. Se désengager du financement de la retraite par répartition par essence même collective, solidaire, sécurisée, afin de lui substituer à terme des systèmes d’épargne retraite par essence même individuels, risqués, beaucoup plus coûteux, et foncièrement inégalitaires.
Le
Le Sénat a engagé l’examen d’un projet de loi inacceptable d’allongement et de déréglementation du temps de travail, après son adoption par l’Assemblée nationale. La procédure d’urgence retenue par le gouvernement devrait conduire à son adoption définitive le 25 juillet. L’attaque portée contre les salariés au