Nouvelles classifications: un mécontentement généralisé …

Rappel des épisodes précédents

Après plusieurs années de négociation, la nouvelle convention collective Métallurgie (NCCM) était signée par 3 des 4 organisations représentatives au niveau de la métallurgie (CFDT, CGC, FO). La CGT refusait de la signer.

Thales ouvrait une négociation d’accord sur le déploiement de cette nouvelle convention collective. Ce nouvel accord n’apportait aucune garantie supplémentaire par rapport à la NCCM. Là encore, 3 organisations syndicales sur les 4 représentatives au niveau du groupe Thales, signaient l’accord (CFDT, CFTC, CGC). La CGT refusait de le signer, l’accord ne compensant en rien les régressions de la convention collective. Au passage, la CFTC, non signataire de la NCCN parce que non représentative dans la métallurgie, la validait.

Ensuite, Thales a défini les fiches emplois, les a portées à la connaissance des organisations syndicales (les éventuelles modifications acceptées par la direction l’ont toujours été sur la forme, mais jamais sur le fond) et les a affectées aux salarié.es.

Quel constat ?

Force est de constater que la direction n’a pas pris la mesure de ce qui se passe. Une grande partie des salarié.es Thales sont mécontent.es, estimant que leur qualification, leur expérience, … ne sont pas reconnues. Mais au-delà, c’est surtout le mépris du travail réellement effectué, qui n’est pas pris en compte ni considéré dans de nombreuses fiches d’emplois.

Pour autant, tous les salarié.e.s n’expriment pas cette colère de la même manière. Il y a ceux qui s’expriment de façon visible et il y a l’expression silencieuse.

D’autres organisations syndicales, signataires des accords, estiment que les classifications dans Thales ne sont pas au niveau attendu. Mais la direction ne fait qu’appliquer ce qu’elle a signé et fait signer. Le mécontentement dans la métallurgie (au-delà de Thales) sur la définition de la classification (une classification par entreprise, toutes différentes) et son application, est quasi généralisé surtout dans les grands groupes qui ont une structure équivalente à celle de notre Groupe.

La nouvelle convention collective impose aux entreprises de la métallurgie de classer tous les salarié.e.s par emploi. Pour le Groupe Thales, 47 000 salarié.e.s ont été classé.e.s dans les 1 400 emplois. Ce travail gigantesque, réalisé en quelques mois en partant du groupe jusqu’au local est une source d’erreur. Il faut l’admettre. Toutes les anomalies ou les contestations doivent être traitées au plus près de la réalité des activités des salarié.e.s du Groupe.

Il est indispensable, pour entreprendre un quelconque plan d’actions pour que la situation s’améliore, que la métallurgie en général, et la direction de Thales en particulier, prennent conscience du malaise qui se répand chez les salarié.es avec risques de pertes de motivation, démissions en cascade, troubles psycho-sociaux, … et tous les impacts induits sur les affaires à planning tendu ou pas.

La contestation des fiches d’emploi ?

N’oubliez pas que si vous avez contesté votre fiche emploi et que vous n’avez pas eu satisfaction, votre demande devra être examinée par la CAEF (Commission Anticipation Emploi Formation) de votre établissement.

Pour cela, vous devez impérativement le notifier à votre RH en mettant en copie les membres CGT de la CAEF et/ou un.e représentant.e CGT.

La NCCM est en place, que peut-on obtenir chez Thales ?

Il y a un certain nombre de points qui dépendent uniquement de la volonté de la direction Thales et de son organisation interne. La CGT formule ci-après des propositions.

Ce ne sera pas facile d’obtenir gain de cause. Les forces en présence, la direction et les organisations syndicales signataires, ne sont pas très allantes sur le sujet. Encore que pour ces dernières il semble, dans les couloirs, qu’il y en ait certaines qui ne soient également pas satisfaites. Mais il y a encore loin de la coupe aux lèvres…

Les propositions de la CGT Thales

Dans ce contexte, depuis novembre 2023 une négociation s’est ouverte au niveau Groupe qui concerne l’impact de la Nouvelle Convention Collective (NCC) de la métallurgie sur notre socle social Thales.

Pour la CGT Thales, « maintenir notre statut social plus favorable », engagement de la direction, signifie bien qu’il est nécessaire de prévoir des mécanismes pour compenser les reculs sociaux pour les salarié.e.s de cette nouvelle convention.

Dans ce but, nous avons fait de nombreuses propositions qui portaient sur :

  • Le salaire minimum hiérarchique : Nous demandons notamment que les salaires Thales soient au moins 10% au-dessus des minimas conventionnels de la métallurgie ;
  • Les classifications : Nous demandons la reconnaissance des diplômes en associant à chaque niveau de diplôme de l’Education Nationale un seuil de classe d’emploi garanti en dessous duquel les salarié.es ne seront pas positionné.es. ;Nous demandons aussi la reconnaissance, par la création et l’évolution de fiches d’emploi, de l’expérience, des formations certifiantes/qualifiantes. Enfin, nous demandons à inscrire dans nos accord une véritable garantie de salaire, ainsi qu’une garantie de classe d’emploi même en cas d’évolution professionnelle ;
  • L’interdiction des CDI de chantiers ;
  • L’interdiction claire du licenciement pendant les arrêts-maladie ;
  • Le calcul de la prime d’ancienneté : Nous proposons des mécanismes permettant de garantir à toutes et tous, salarié.es actuellement présents mais aussi celles et ceux embauché.es après le 1er janvier 2024, qu’ils ne subiront aucune perte financière liée au nouveau calcul de la prime d’ancienneté, y compris dans le temps ;
  • Les quotas d’heures supplémentaires : La nouvelle convention collective permet une véritable explosion des quota d’heures supplémentaires, néfastes non seulement pour la santé des salarié.es mais aussi pour l’emploi. Nous proposons notamment de fixer un quota maximum Groupe d’heures supplémentaires.

Vous pouvez retrouver nos propositions complètes et détaillées ici:

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