2022, pas de NAO sérieuse sans l’intervention des salariés

Inflation, politique salariale 2021 misérable, dividendes versées aux    actionnaires, autant de bonnes raisons de se mobiliser en 2022

Selon l’INSEE, l’IPC (Indice des Prix à la Consommation, un indice qui permet d’évaluer l’inflation) est de 2,8%[1] pour 2021  alors que l’IPC Eurostat l’évalue à 3,4%[2] pour la France. Du jamais vu depuis quelques décennies.

Pendant ce temps, nos actionnaires ont continué à prélever leurs dîmes sur notre travail en 2020 et 2021 malgré la crise COVID. Pendant que nous perdons la rétroactivité, eux gagnent leurs oboles par avance.

En 2021, la politique salariale du Groupe s’est traduite par des budgets plafonnées à 1,5% au grand maximum, et encore sur une demi-année, avec un impact de cette non-rétroactivité sur le long terme.


[1] https://www.insee.fr/fr/statistiques/6036846

[2] https://www.global-rates.com/fr/statistiques-economiques/inflation/indice-des-prix-a-la-consommation/ipch/france.aspx

Le groupe Thales est en très bonne santé financièrement et peut se permettre une politique salariale à la hauteur des compétences, de la productivité, de l’engagement du collectif de travail, de l’augmentation des qualifications de toutes et tous, celles et ceux que la direction appelle ses collaborateurs et collaboratrices. Mais pour le moment, elle fait le choix de privilégier les dividendes et un résultat net (EBIT) à plus de 10% malgré les voix de plus en plus nombreuses dans la société civile pour réclamer une meilleure répartition de la richesse créée. Pour le moment, car tant que le collectif n’aura pas fait de démonstration de force, ne se mobilisera pas collectivement, elle continuera à nous mépriser.

Note de cadrage Groupe de la politique salariale 2022 

Cette note de cadrage est issue de discussions au niveau Groupe et la CGT a déjà pesé sur celle-ci mais on est encore loin, très loin du compte :

  • Politique salariale : elle est fixée à 3,5% (AG + AI + Promo, hors budget spécifique égalité H/F) Mais sans garantie que cela s’applique dans toutes les sociétés. Pour rappel, l’intersyndicale a fixé ce budget à 4% minimum hors autres budgets. Au niveau CGT nous revendiquons des augmentations générales pour tous les salariés mensuels comme ingénieurs et cadres.
  • Rétroactivité : retour à une rétroactivité en janvier à partir de 2024 mais par étapes. En 2022, rétroactivité au 1er juillet, 2023 rétroactivité au 1er mars. Pour rappel, l’intersyndicale a fixé la rétroactivité au 1er janvier dès 2022. Il n’a fallu qu’un claquement de doigt pour reporter à juillet en 2021, un autre claquement de doigt doit pouvoir la ramener au 1er janvier dès 2022.
  • Augmentation individuelle : pas d’AI inférieur à 1,5%. L’intersyndicale a fixé l’AI minimale à 2%.
  • Salaires conventionnels : aucun salaire en dessous du minimum conventionnel. Un comble que de devoir préciser un droit légal. Pour rappel, l’intersyndicale a fixé les minima salariaux à +3% au-dessus du salaire conventionnel. Il est nécessaire de préciser que les minima conventionnels des mensuels sont très bas et que 3% ne correspond à aucune réalité dans le groupe Thales à l’inverse des IC. 

Vous pouvez continuer de signer la pétition intersyndicale présentée ici:

https://coord.cgtthales.fr/2022/01/politique-salariale-2022-actions-intersyndicales/

Imprimer cet article Télécharger cet article

Une réaction

  1. En effet, aucune information sur la revalorisation des minimas Ingénieur et cadres de la métallurgie pour 2022 !
    Pourtant plus que jamais cette année l’inflation nécessiterait une réelle revalorisation des ces minimas que bien des entreprises se contente d’appliquer en versant un salaire mensuel dérisoire, plus un complément en fin d’année !
    C’est dommage que la nouvelle convention n’impose pas un minimum mensuel ! ( MINIMA ANNUEL divisé par 12 )

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *