Retraites : ça ne peut pas continuer comme ça

A peine la mauvaise réforme de 2010 entrée en vigueur, plusieurs articles de presse annoncent que le gouvernement s’apprêterait, en se retranchant derrière un « avis technique » du COR purement formel, à allonger de nouveau d’un trimestre la durée de cotisations […]

Ils ne pourront pas dire qu'ils ne savaient pas

C’est une décision très importante que la Cour d’appel de Versailles a rendu le 19 mai en confirmant la faute inexcusable de Renault dans le suicide d’Antonio B., un ingénieur qui travaillait au Technocentre de Guyancourt dans les Yvelines.
C’est en effet la première fois que la justice rend une telle décision.
Elle envoie un signe aux directions d’entreprises : on ne peut impunément demander toujours plus aux salariés avec toujours moins de moyens.
On ne peut, sans prendre un risque juridique lourd, mettre en oeuvre des stratégies de management qui isolent, qui individualisent, qui portent atteinte à la dignité et à l’équilibre des individus. « La cour d’appel a dit que Renault avait nécessairement conscience du danger auquel était exposé Antonio B. au regard de sa charge de travail », a commenté l’avocate de la famille du salarié.