8 mars

Sur la proposition de la militante allemande Clara Zetkin, la Conférence Internationale des femmes socialistes, qui se tint à Copenhague en 1910, décida d’organiser chaque année « une journée universelle, féminine, de lutte pour les droits de la femme, et pour la paix » .8mars2011.JPGDepuis un siècle, nous avons avancé sur les droits des femmes, mais nous sommes loin encore de l’égalité professionnelle et dans la vie quotidienne pour toutes les femmes !
L’égalité femmes/hommes : c’est le salaire, mais aussi la retraite !
Les inégalités salariales tout au long de la carrière se paient au prix fort à la retraite : bas salaires, précarité, temps partiel, carrières discontinues, elles sont plus souvent à temps partiel, en CDD, au chômage…
Les écarts de salaire entre les femmes et les hommes au cours de leur carrière perdurent : 27 % en moyenne sur les rémunérations annuelles brutes mais ils peuvent aller jusqu’à plus de 40 %, tout confondu, en prenant en compte le temps partiel (selon l’Observatoire de l’égalité).

Les chercheurs ont constaté que même si le milieu du travail est très féminisé comme dans les services, les inégalités sont aussi importantes entre les femmes et les hommes, voire plus importantes !

Une étude de l’Insee de 2010 montre que même les femmes qui n’ont pas eu d’enfants ont des salaires et des carrières inférieurs à ceux des hommes, mais les écarts se creusent avec le nombre d’enfant : il y a toujours un « soupçon » sur les femmes qui seraient ou pourraient être des mères non disponibles pour l’entreprise !
En outre, personne (ou presque) ne respecte le principe de « salaire égal pour un travail de valeur égale » : les femmes sont cantonnées dans des emplois non reconnus, non valorisés socialement et financièrement, alors qu’ils sont les piliers de la société d’aujourd’hui et de demain (éducation, soins, assistanat, services à la personne). Même quand elles sont cadres, elles n’ont pas la même reconnaissance, elles sont considérées comme « support » (voire un « coût » pour l’entreprise ?) et non au coeur du métier.

La CGT propose :
• d’obliger les employeurs et l’État employeur à négocier l’égalité professionnelle sur les rémunérations, la reconnaissance des qualifications, le recrutement, la formation, les promotions,…
Les négociations doivent aboutir à la suppression des écarts sur l’ensemble des éléments de rémunération, le passage des temps partiels imposés à des contrats à temps plein.
Les discriminations envers les femmes doivent être reconnues et sanctionnées.
• de porter le Smic à 1 600 euros bruts, pour les salarié(e)s sans qualification ;
• de revaloriser les métiers dits « féminins » : à travail de valeur égale, salaire égal ;
• dans l’attente de l’interdiction, pénaliser le temps partiel imposé par une surcotisation .

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