Depuis le 10 septembre, la CGT appelle les salarié·es à se mobiliser, à faire grève partout où cela est possible, pour lutter contre le projet de budget du gouvernement, contre cette politique antisociale. Le 18 septembre dernier, 1,1 million de salarié·es ont participé aux manifestations en France, dont plusieurs centaines de salarié·es de Thales.
Gouvernement ou direction Thales: des mesures antisociales
Au-delà des effets de communication, le Premier Ministre ne marque en réalité aucune rupture et maintient des mesures inacceptables : gel des pensions de retraite, baisse des prestations sociales, suppressions de postes dans la fonction publique, maintien de la réforme des retraites…
Le gouvernement et le patronat ne veulent céder sur aucune des revendications de l’intersyndicale et de la population. Ils refusent les idées de recettes nouvelles qui ne toucheraient pourtant que les ultra-riches dans des faibles proportions et préfèrent continuer à faire payer les travailleur·euses, les précaires, les retraité·es…
L’ensemble des organisations syndicales nationales appellent à se mobiliser le 2 octobre pour construire un rapport de force puissant et offensif.
Au-delà des effets de communication sur le « dialogue social », la direction de Thales ne marque aucune rupture et maintient une politique antisociale : Politique salariale 2025 au rabais, aucune avancée sur l’intéressement, suppressions de postes dévastatrices pour la santé des salarié·es chez Thales Alenia Space, non-respect de nombreux accords signés…
La direction de Thales ne veut céder sur aucune revendication des organisations syndicales et des salarié·es. Elle refuse l’idée de baisser la pression sur la course à l’Ebit, de diminuer très fortement le coût du capital dans notre Groupe, où encore avoir de véritables augmentations de salaires.
L’ensemble des organisations syndicales Thales appellent à se mobiliser le 2 octobre pour construire un rapport de force puissant et offensif.
Et pourtant d’autres solutions existent
Que ce soit au niveau national, pour le budget de l’Etat, nos services publics, l’investissement ou au niveau Thales, pour l’investissement dans nos outils de travail, nos conditions de travail, notre socle social ou nos salaires, des solutions de financement existent.
Au niveau national :
- Conditionner les aides publiques aux entreprises. Ces aides doivent être liées à des objectifs sociaux, environnementaux et d’emploi. Plus de 210 milliards d’€ par an.
- Mettre en place une taxation sur les hauts patrimoines et les dividendes. Plus de 20 milliards d’€ par an.
- Mettre en place les moyens de lutter efficacement contre l’évasion et la fraude fiscales des entreprises. De l’ordre de 80 à 120 milliards d’€ par an.
- Lutter contre la fraude sociale patronale : 7 milliards d’€ par an.
Au niveau Thales :
- Conditionner les aides publiques reçues par Thales à l’investissement : Le Crédit Impôt Recherche (CIR) en France représente plus de 150 millions d’€ par an.
- Stopper le coût du capital, des dividendes ou des rachats d’actions (pour rappel les actionnaires ne sont pas des investisseurs mais des rentiers, ils n’ont pas injecté d’argent dans notre Groupe depuis des dizaines et des dizaines d’années) : plus de 900 millions d’€ par an en moyenne ces dernières années soient 900€ par mois et par salarié·e.
- En comparaison, augmenter de 5% les salaires de toutes et tous en France, représenterait environ 230 millions d’€.
On ne peut rien faire ? … Et pourtant la lutte paye
Oui, souvent nous entendons : « cela ne sert à rien de se mobiliser, nous n’obtiendrons rien, faire grève ne sert à rien… », et pourtant, toutes les avancées sociales ont été conquises par des luttes (Congés payés, Activités Sociales et Culturelles des CSE, réduction du temps de travail, droit de vote des femmes, droit à l’avortement, sécurité sociale…). « Oui mais, chez Thales ce n’est pas pareil… ». Et pourtant, là aussi la lutte permet d’obtenir des avancées. Voici quelques exemples :
- Les deux jours de fractionnement attribués à tous : une bataille remportée en 1978 par la CGT Thales (Thomson à l’époque ).
- La réindustrialisation du site de Pont-Audemer, permettant de pérenniser ce site et d’en faire à terme un site de référence d’assemblage de cartes électronique : une lutte des salarié·es du site initiée et soutenue par la CGT Thales.
- Le gel du plan de suppression de postes chez TAS : seule la CGT s’est battue sans relâche contre ce projet, qui est un non-sens industriel. Elle a obtenu ce gel, et maintenant elle se bat pour un plan d’embauche mais aussi, y compris devant la justice, pour un véritable plan de prévention de la santé physique et mentale des salarié·es.
- La création du centre de prototypage et d’industrialisation d’imagerie médicale : tout est parti d’une lutte, de grèves, pour empêcher la vente de notre activité médicale à Moirans en 2012. 12 ans plus tard, le 12 juillet 2024, naît Axel, une Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC) dont Thales et la CGT sont sociétaires.
Mobilisons nous le 2 octobre et demandons l’ouverture immédiate des NAO Thales !
Le 2 octobre prochain peut être un tournant : Mobilisons-nous toutes et tous.
C’est en amplifiant la mobilisation que nous pourrons obtenir l’abandon de ce budget d’austérité, l’abrogation de la retraite à 64 ans imposée par 49-3, l’augmentation des salaires et des pensions, des moyens pour les hôpitaux, les écoles et les universités, des investissements pour réindustrialiser le pays, le conditionnement des 211 milliards d’€ d’aides publiques aux entreprises privées, la taxation des grandes fortunes et des profits.
C’est en amplifiant la mobilisation, que nous pourrons obtenir un changement d’attitude de notre direction, un ré-investissement des richesses que nous produisons vers nos outils industriels, informatiques, vers nos services supports de proximité, nos conditions de travail… et vers nos salaires.
Oui, après le mépris affiché par la direction de notre Groupe lors des NAO 2025, il est nécessaire aujourd’hui de construire, à partir de ce 2 octobre, un véritable mouvement collectif. Toutes les organisations syndicales du pays, toutes les organisations syndicales de Thales, appellent l’ensemble des salarié·es à lutter pour obtenir de réelles avancées.
Soyons nombreux ce 2 octobre à faire grève, à nous rassembler, à participer aux différentes mobilisations sur le territoire pour exiger notamment l’ouverture immédiate des négociations salariales…
La CGT Thales demande officiellement , aujourd’hui, l’ouverture des NAO
L’excellente situation économique et financière le permet, et il est temps maintenant de reconnaitre les savoir-faire, les qualifications, l’expérience, l’investissement des salarié·es de notre Groupe. De plus, des augmentations de salaire permettront aussi d’accroître les budgets des activités sociales et culturelles des CSE, d’accroître le budget de financement du CIE (colonies de vacances des enfants de notre Groupe) qui en a bien besoin pour survivre, mais aussi d’accroître, via nos cotisations sociales, notre salaire socialisé, le financement de notre protection sociale, de notre sécurité sociale et de nos retraites.
Retrouver ici la carte des manifestations prés de chez vous: La carte des manifestations du 2 octobre | CGT