La "prime" dont personne ne veut
Nicolas Sarkozy n’est décidément jamais autant lui-même que dans ce rôle de pourfendeur, seul contre tous, chevalier blanc défendant le peuple qui souffre et « la France qui se lève tôt » contre toutes les forces qui empêchent la réforme, le mouvement. Jamais aussi brillant que dans l’imposture cynique et les roulements d’épaules.
Avec la question des salaires, il nous l’a joué ces derniers jours sa partition favorite, celle du bateleur sur ses tréteaux de campagne.
En rechaussant les bottes du candidat « du pouvoir d’achat » à un an de la présidentielle, Nicolas Sarkozy a soulevé les réactions incrédules voire hostiles du patronat et le rejet des organisations syndicales en annonçant les contours d’une prime obligatoire dans les entreprises de plus de 50 salariés.