Aujourd’hui le constat est partout le même : le taux de remplacement du salaire par la pension de retraite pour les salariés du secteur privé (CNAV-ARRCO-AGIRC) baisse continuellement depuis 1993. Cette baisse s’accentue au fil des ans et aboutira, à terme, à des pensions de retraite représentants moins de la moitié du salaire d’activité (43 % pour les cadres à l’horizon 2040-2050).
Cette baisse du niveau des pensions résulte de choix délibérés : Différer les départs au-delà de 60 ans pour les salariés qui auraient les conditions (de plus en plus draconiennes) de partir à 60 ans et qui devant un taux de remplacement si faible préféreront continuer à travailler. Se désengager du financement de la retraite par répartition par essence même collective, solidaire, sécurisée, afin de lui substituer à terme des systèmes d’épargne retraite par essence même individuels, risqués, beaucoup plus coûteux, et foncièrement inégalitaires.