12 décembre 2024: Urgence Industrie

Journée de grèves et de mobilisations

Défendons nos emplois

Notre pays fait face à une vague de casse industrielle d’une ampleur rarement égalée. La situation de l’emploi est catastrophique dans de nombreuses filières industrielles : automobile, sidérurgie, verre et céramique, carton, cimenterie, bois, papier, chimie, construction, commerce, aérospatiale, etc.

150 000 emplois sont directement menacés.

La stratégie financière des directions d’entreprises est en train de détruire l’industrie. La recherche de rentabilité à court terme menace les emplois et l’avenir de sites industriels, parfois malgré l’existence de projets alternatifs portés par les salarié·es concerné·es avec la CGT. Malgré tout, les luttes se multiplient, à l’image de Michelin, Vancorex… qui s’opposent aux plans de suppressions d’emplois.

La CGT porte 6 revendications immédiates

  1. Un moratoire sur les licenciements pour sauvegarder les emplois, les qualifications et les compétences ;
  2. Un plan national de maintien et de relocalisation des outils et emplois industriels, piloté par un État assumant un rôle d’acteur central de l’industrie ;
  3. La conditionnalité des aides publiques doit être mise immédiatement au service de l’arrêt de la casse industrielle ;
  4. Retour au tarif réglementé de vente de l’électricité et du gaz pour un juste prix face aux factures dans l’industrie ;
  5. Un plan d’urgence pour l’investissement productif avec la création d’un pôle public financier ;
  6. L’organisation d’Assises de l’industrie.

La CGT appelle à une mobilisation nationale, à des débrayages et des grèves en région le 12 décembre 2024. Participez massivement aux rassemblements appelés par la CGT devant les préfectures ou des sites industriels visibles par toutes les formes possibles : outil de travail, vêtement de travail, équipement de protection individuelle, outils de production, etc.

LA DESINDUSTRIALISATION PRODUIT DES RAVAGES :

  • SOCIAUX avec la destruction d’emplois directs et indirects (donneurs d’ordres / sous-traitants) ;
  • ENVIRONNEMENTAUX avec l’exportation de nos produits vers des pays aux normes environnementales de faible niveau, quand elles ne sont pas inexistantes ;
  • TERRITORIAUX avec la désertification impactant tout le tissu économique et les services publics ;
  • POUR LA SOUVERAINETE de notre pays qui voit lui échapper de nouveaux pans de ses capacités productives.

Nous sommes aussi impactés chez THALES !

Le pilotage financier de notre Groupe, qui vise à obtenir à tout prix un Ebit de 14% en 2028, se traduit par :

  • Un plan de 1 000 suppressions de postes chez Thales Alenia Space (TAS), licenciements secs à TAS Belgique et UK ;
  • Une politique de sous-traitance qui va provoquer des fermetures en cascade chez nos sous-traitants et engendrer des désertifications territoriales et des pertes de savoir-faire industriel ;
  • Un gel des embauches en France pour favoriser une délocalisation vers les centres de compétences en Roumanie, Inde et Singapour ;
  • Des suppressions d’emplois prévus sur Thales DIS Pont-Audemer et Thales AVS Moirans, mis en échec grâce à des propositions de réindustrialisation de la CGT et une forte mobilisation ;
  • L’abandon des activités Ground Transportation System à un groupe étranger ;
  • Un manque cruel d’investissements sur de nombreux sites industriels. La direction en est réduite par exemple à mettre des filets sous le toit de bâtiments du site de Cholet pour « protéger » les salariés du délabrement ;
  • Une intensification du travail piloté et aidé par la mise en place d’outils informatiques dont le seul objectif est d’augmenter la productivité, supprimer les emplois des fonctions support, ce qui engendre surcharge et souffrance au travail ;
  • Une politique salariale aux rabais, faisant perdre du pouvoir d’achat à toutes et tous, et ne payant pas l’accroissement de nos qualifications.
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