Communication syndicale : La vision rétrograde et archaïque de la direction de Thales

La CGT Thales a décidé de consulter l’ensemble des salariés pour leur demander leur avis, connaitre quels sujets sont les plus important pour eux.

Afin de toucher tous les salariés, et de faciliter l’accès à cette enquête, nous avons décidé d’envoyer le lien vers notre consultation directement sur les boites mails professionnelles…

https://coord.cgtthales.fr/limesurvey/index.php/665224?lang=fr

En théorie, effectivement, la communication syndicale par messagerie est interdite sans accord négocié. Mais nous sommes en 2021, dans un groupe d’électronique, spécialisé notamment dans les communications sécurisées, où l’immense majorité des communications se font par mail… Mais comme le dit l’adage, ce sont les cordonniers les plus mal chaussés…

De plus la CGT Thales a demandé à l’été 2020 de négocier un accord pour cadrer l’utilisation des moyens de communication électroniques pour les organisations syndicales, les représentants du personnel.  La direction du Groupe a reconnu qu’il était nécessaire que les organisations syndicales (qui toutes sans exception pratiquent déjà la communication par mail) puissent communiquer par des moyens électroniques, que cela était indispensable aujourd’hui. Le principe de cette négociation et d’aboutir à un accord a donc été validé en début d’année à l’agenda social 2021… mais aujourd’hui cette négociation n’a toujours pas pu démarrer.

Dans ces conditions, il aurait été logique de tolérer cette pratique le temps d’aboutir à un accord. Mais non, la direction a décidé de bloquer l’accès à cette enquête à partir du réseau Thales, trois jours à peine après la mise en ligne de cette consultation sur notre site internet, bloquant ainsi la libre expression des salariés.

Tant en termes de Responsabilité Economique et Sociale du groupe Thales que de la qualité du dialogue social, cette mesure est incompréhensible et exprime en creux l’état d’esprit réel de la direction concernant les relations sociales au sens large dans le droit fil des NAO 2021, des plans de destructions d’emplois successifs au prétexte de la crise COVID, de la recherche d’une rentabilité dogmatique insoutenable pour les salariés et la pérennité de nos emplois.

Nous demandons donc que la direction du groupe rétablisse dans les plus brefs délais la possibilité pour les salariés de s’exprimer librement en accédant via le réseau Thales à cette enquête en ligne sur leurs priorités.

Tout cela illustre une vision archaïque et rétrograde de la direction de Thales, qui va encore une fois à l’encontre du sens de l’histoire, cette même vision dogmatique qui pousse par exemple la direction, lors de la négociation Groupe qui a lieu en ce moment, à vouloir augmenter le temps de travail des salariés, alors même que le sens de l’histoire est à la réduction de celui-ci. Cette réduction serait non seulement profitable en terme d’équilibre vie personnelle/vie professionnelle, de santé des salariés mais aussi d’un point de vue écologique ou encore en terme de compétitivité pour l’entreprise. En effet, le PDG du groupe français LDLC, qui a signé il y a quelques temps un accord de réduction du temps de travail à 32H sans perte de salaire, en vante les effets bénéfiques pour tous, notamment d’un point de vue économique.

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Une réaction

  1. A quoi ressemble une entreprise où les salariés travaillent 32 heures par semaine, payées 35 ? (vidéo L’Obs)
    « Chez LDLC, le patron a créé la surprise en faisant passer 800 de ses salariés à 32 heures, sans perte de salaire, pour pratiquer la semaine de 4 jours. Après quelques temps d’adaptation, tous semblent convaincus par l’initiative de Laurent de la Clergerie. Visite d’une société de vente de matériel informatique pas tout à fait comme les autres. »
    https://www.youtube.com/watch?v=oMYvZMwT_S8

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