Les syndiqué-e-s CGT Thales, réuni-e-s en Assemblée Générale le 19 novembre 2019, entendent faire partager par tous les salarié-e-s du Groupe les priorités suivantes :
- Développer un syndicalisme qui rassemble dans
un même mouvement l’intérêt général et particulier des salarié-e-s, c’est-à-dire
tenir les quatre dimensions que sont :
- Les revendications au plus près des salarié-e-s : salaires et maitrise d’une politique de redistribution des richesses créées sur des principes solidaires, égalité Femmes/Hommes, temps de travail, conditions de travail, etc. ;
- La lutte pour une Convention Collective Nationale de haut niveau, tout en empêchant les prétentions patronales de régression sociale ;
- Défendre nos droits communs à tous les travailleurs, et dans l’immédiat notre système de retraites par répartition et plus globalement notre système de protection sociale ;
- Porter les revendications répondant aux besoins des citoyens sur les questions sociales, en osmose avec les réponses incontournables à élaborer pour répondre aux enjeux planétaires, notamment climatiques.
- Porter la bataille de l’emploi dans Thales en prenant en compte toute la communauté de travail : CDI, CDD, intérim, prestataires, sous-traitants. Notre accord Anticipation est pour cela un levier important.
- S’opposer à des stratégies et à un déploiement des activités du Groupe sous la contrainte écrasante et mutilante du service de la rente actionnariale et des injonctions antisociales et sociétalement destructives des marchés financiers.
- Poursuivre notre action pour un rééquilibrage de nos activités au bénéfice du civil. Notre projet, construit progressivement depuis plus de sept ans, d’une filière industrielle médicale en France, dans et autour de Thales, s’inscrit dans cette volonté. Le travail militant constant sur ce sujet commence à porter ses fruits et recueille de plus en plus un large écho favorable dans et hors de Thales.
Cela nous motive à poursuivre cette action qui conditionne pour une part notre avenir industriel, par la mobilisation des technologies du Groupe au service d’une industrie médicale répondant aux besoins de santé, contribution probante à une alternative crédible aux stratégies centrées sur la manne du militaire. Cela peut également constituer un vecteur de la ré-industrialisation de nos territoires.
- Construire, proposer et porter des projets innovants et/ou de ruptures technologiques, ayant pour vocation de transformer nos industries, de le faire avec les salarié-e-s en appui sur leur force de proposition, avec comme boussole les enjeux de respect des ressources naturelles disponibles et renouvelables, ainsi que les défis de la transition énergétique non carbonée. Démarche qui nécessite de construire collectivement les parcours de formation, définir les qualifications et compétences nouvelles à mobiliser pour ce nouveau paradigme industriel.
- Poursuivre nos actions pour le contrôle strict de la vente d’armes et l’arrêt de celle-ci à des pays tels l’Arabie Saoudite, qui les utilise au massacre de populations, en particulier yéménites, ou la Turquie massacrant les populations kurdes, préalablement érigées comme rempart aux barbaries djihadistes.
- Faire de notre vie syndicale une préoccupation constante de nos syndicats autour de deux axes :
- Rapprocher toujours mieux notre collectif syndical des salarié-e-s, en allant à leur rencontre et en les incluant davantage dans nos réflexions, dans l’élaboration de nos revendications, et dans nos actions et négociations au niveau local, société et Groupe, afin de faire des salarié-e-s des acteurs de la démocratie sociale dans l’entreprise ;
- Proposer aux salarié-e-s de renforcer notre collectif CGT, dans toutes nos actions.
L’assemblée générale des syndiqué-e-s CGT Thales appelle à soutenir vigoureusement les luttes essentielles portées par les salarié-e-s du monde de la Santé Publique.
Elle appelle aussi à faire des deux dates de grèves et manifestations déjà programmées des succès :
- 5 décembre 2019 : pour défendre et améliorer nos systèmes de retraite, en partant des propositions concrètes faites par la CGT pour les financer ;
- 7 février 2020 : pour obtenir une Convention Collective Nationale de haut niveau et empêcher la mise en place des prétentions de régression sociale de l’UIMM.