La CGT Thales s’associe à la motion ci-dessous, votée par le 52em congrès confédéral, et soutient les journalistes Mathias Destal, Geoffrey Livolsi et Benoit Collombat, entendu par la Direction Générale de la Sécurité Intérieure pour leur enquête sur les ventes d’armes par la France à l’Arabie Saoudite, qui les utilise pour massacrer des civils aux Yemen.
52em Congrés Confédral
Aujourd’hui mardi 14 mai 2019, trois journalistes Mathias Destal, Geoffrey Livolsi et Benoit Collombat sont entendus par le Direction Générale de la Sécurité Intérieure
Motion
Ils sont entendus pour avoir informé le public que la France continue de vendre des armes à l’Arabie Saoudite, qui les utilise dans la guerre au Yémen et que cette attitude pourrait rendre la France complice de crime de Guerre s’il était démontré que les armes françaises contribuent au massacre de civils yéménites.
La CGT ne peut qu’être solidaire de ces trois journalistes, la liberté de la presse est essentielle en démocratie de même que le droit de manifester son désaccord dans la rue.
C’est pour la CGT réunie en congrès une nouvelle occasion de réclamer :
• La France doit sortir du déni et du double jeu. Elle doit décider et proposer à l’ensemble de la communauté internationale l’interdiction de toute livraison d’armes dans le cadre du conflit au Yémen. Elle doit agir diplomatiquement pour la désescalade et une résolution négociée et pacifique du conflit.
• Que les exceptions à l’interdiction du commerce des armes soit faite sous un contrôle réel du parlement, contrôle que ne permet pas le rapport annuel du gouvernement ;
• Que les autorisations soient données conformément aux exigences du Traité sur le Commerce des Armes ;
• Que l’on n’exige pas de nos délégués syndicaux qu’ils se taisent quand ils ont connaissance de risques de violation des traités ;
• Que Les journalistes aujourd’hui entendus ne fassent l’objet d’aucune poursuite ;
• Que le secret des sources soit réaffirmé et les lanceurs d’alerte protégés et non pas poursuivis.
Dijon, le 14 mai 2019
Thales est l’un des principaux marchands de système d’armement français. Son activité est donc extrêmement tributaire des dépenses militaires programmées par le gouvernement et des problèmes géostratégiques et politiques liées à la vente d’armes à des pays tiers, ventes d’armes encouragées par le gouvernement français afin d’amortir par de plus grandes séries les couts de développement exponentiels du matériel militaire.
La CGT Thales ne peut se satisfaire, sous prétexte de développement économique et de moindres couts pour l’état français, que les emplois de Thales et de tous ses sous-traitants soient tributaire de la vente d’armes à des pays tels que l’Arabie saoudite qui les utilise pour massacrer des civils aux Yémen par exemple.
La CGT Thales s’est engagée, depuis plusieurs années, dans des actions de fond pour promouvoir une filière de l’industrie médicale française, articulée autour du groupe Thales dans un premier temps en interne CGT Thales, puis en mettant en mouvement les branches CGT et les acteurs externes (réseau de soignants, de politiques, de directeurs d’hôpitaux, ..) intéressées par le médical d’une manière ou d’une autre.
Ce projet de développement d’une filière industrielle médicale autour du groupe Thales revêt donc plusieurs intérêts :
- Pérenniser une activité employant environ 800 personnes et la développer
- Garantir à l’état français son indépendance sanitaire
- Offrir au médecin les outils dont ils ont besoin au meilleur prix dans l’intérêt du patient.
- Permettre à Thales de ne plus être dépendant de la vente d’armes à des états voyou tout en sauvegardant l’emploi.
- Réorienter des financements étatiques de la Recherche vers des applications civiles et sociales