Quelle est la nouvelle donne pour nos retraites ?

Des négociations pour l’avenir des nos retraites complémentaires commencent le 27 janvier.
L’ARRCO pour l’ensemble du personnel THALES et l’AGIRC pour le personnel IV II (K 270) à Ingénieurs et Cadres, sont des régimes de retraite complémentaire obligatoire.
lamaisonderetraite.JPG L’ARRCO et l’AGIRC fonctionnent sur le principe de la répartition et de la solidarité entre générations : en cotisant, les actifs d’aujourd’hui acquièrent des droits à la retraite et financent les pensions des retraités actuels.
Dans cette période de crise financière beaucoup d’entre vous ont entendu et sûrement pensé : « heureusement que notre système de retraite est sur la base de la répartition, car qu’en serait-il avec des retraites individualisées par capitalisation ? ». Nous le voyons, aujourd’hui, pour le PERCO où en peu de temps l’abondement a été perdu par la baisse des cours et nous pouvons craindre que ce n’est pas fini.
L’ARRCO et l’AGIRC sont gérés paritairement (MEDEF et Organisations Syndicales). Ces deux institutions ne sont pas déficitaires à ce jour, mais le papy-boom et le chômage posent à terme des besoins de financement nouveaux.

DES BRUITS COURENT QUE L’ON NE POURRAIT PLUS TOUCHER SA RETRAITE COMPLÉMENTAIRE, PLEINE ET ENTIÈRE, À 6O ANS. QU’EN EST-IL ?
Contrairement à l’assurance vieillesse de la Sécurité Sociale, et en raison de l’opposition forcenée du patronat, le droit à la retraite à 60 ans n’a jamais été reconnu comme tel pour les retraites complémentaires ARRCO/AGIRC.
L’âge d’ouverture des droits est demeuré à 65 ans et un abattement définitif, qui va jusqu’à 22 % à 60 ans, est prévu.

Cependant, en 1983, une structure financière (l’AGFF) a été créée pour permettre de liquider, de bénéficier de sa retraite complémentaire à 60 ans sans abattement. Le mécanisme de financement est reconduit périodiquement et l’accord actuel va jusqu’au 01/04/2009. La négociation débute le 27 janvier prochain.
L’accord en vigueur de 2003 prévoyait l’intégration des cotisations de la structure financière aux cotisations ARRCO/AGIRC. Cela confortait définitivement la retraite complémentaire à 60 ans sans abattement.
Mais le MEDEF veut retarder l’âge des départs à la retraite à 62-63 ans et il estime que le Gouvernement n’a pas été assez loin en allongeant la durée à 41 ans de cotisations à partir de 2012, de ce fait il annonce ne pas vouloir respecter son engagement de 2003. Cela signifie en clair que, dès le 1er mai 2009, les prétendants à la retraite à moins de 65 ans pourraient se voir appliquer une décote pouvant aller jusqu’à 22 %.
Les négociations du 1er trimestre 2009 sont d’un enjeu majeur pour la retraite à 60 ans.

FAUT-IL TRAVAILLER JUSQU’À 70 ANS POUR AVOIR UNE RETRAITE DÉCENTE OU SOUSCRIRE UNE RETRAITE PAR CAPITALISATION ?__
Dans le désarroi d’ensemble dû à la crise, le Gouvernement cherche à faire avaliser, par l’opinion et la loi, son choix de baisser les pensions des régimes obligatoires (assurance vieillesse + ARRCO + AGIRC). Face aux difficultés de pouvoir d’achat que cela génère, il ouvre la porte à d’autres formes de ressources : cumul emploi/retraite, travail tardif ou capitalisation. Ceci est un non-sens dans le contexte actuel. Si la CGT demande une relance de l’industrie, ce n’est sûrement pas pour faire travailler jusqu’à 70 ans.

lire la suite dans le tract en annexe

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