Un 1er mai qui devrait faire date

On n’en sera pas surpris, la crise qui frappe de plein fouet l’industrie et le secteur de la construction en particuliermanif_1_er_mai_2009.JPG impacte fortement les offres d’emplois déposées à l’Agence Pour l’Emploi des Cadres. L ’APEC annonce en effet une chute de 27 % des offres et des prévisions « au plus bas depuis 2002 » pour le deuxième trimestre. Outre la récession, la chute du niveau des investissements des entreprises s’avère particulièrement délétère pour l’emploi des cadres, explique l’APEC. La proportion d’entreprises de plus de 100 salariés qui recrutent des cadres, est tombée à 44%au 1er trimestre, contre 56%au 1er trimestre 2008 et « à peine plus d’une entreprise sur trois (36 %), contre une sur deux (48 %) l’an passé, prévoit d’embaucher au cours du 2ème trimestre ».Les salariés les plus qualifiés et en responsabilités ne sont donc pas épargnés par les effets de la crise, pas plus qu’ils ne le sont au final par les politiques de restructuration des entreprises. Dans ces derniers mois et même avant que n’éclate la crise des subprimes, l’industrie pharmaceutique pour ne citer qu’elle, a largement annoncé des dégraissages massifs. Si les feux de l’actualité sont naturellement braqués vers les fermetures d’usine et les réductions d’emplois dans la production, il ne faudrait pas imaginer que les entreprises renoncent à faire baisser le coût du travail qualifié.

Retraites complémentaires Arrco et Agirc : le Medef tente de passer l’allongement en force

A quelques jours de la mobilisation unitaire interprofessionnelle du 19 mars, le patronat a encore donné une bonne raison aux salariés de se mobiliser. Il a réussi à se mettre tous les syndicats à dos lors de la séance de négociation sur les retraites complémentaires qui doivent définir les paramètres (cotisations et pensions) des régimes ARRCO (pour tous les salariés) et AGIRC (pour les cadres).

Le juge peut suspendre une réorganisation qui compromet la santé et la sécurité des salariés : la CGT à l'initiative.

&Jusqu’au 5 mars 2008, la loi, qui exige des entreprises qu’elles consultent les instances représentatives du personnel, les laissaient libres de passer outre aux recommandations de ces dernières… En matière d’organisation du travail, l’arrêt Snecma introduit donc un précédent qui risque de modifier considérablement les rapports de force au sein des entreprises françaises.