Un accord d’intéressement à renégocier
Notre accord d’intéressement est un accord triennal. Il était conclu pour les exercices 2020 à 2022, versés entre 2021 et 2023. Les négociations avec la Direction Groupe pour les 3 prochaines années ont commencé.
Un projet d’accord loin d’être au niveau
On attendait un geste fort de la Direction du Groupe pour montrer qu’elle avait compris que l’attente était grande de la part des salarié.e.s dans le partage de la richesse créée. Quelle déception de voir qu’elle ne propose que 0.5% de plus que le précédent accord (+1% pour chaque filiale qui dépasserait 12% de résultat). Quand on pense que Dassault verse au moins le triple à ses salariés (avec les dividendes de notre Groupe).
Nous maintenons que la répartition de la richesse créée doit se faire avant tout par le salaire. Néanmoins, voici nos demandes CGT pour que l’accord d’intéressement réponde aux attentes des salariés :
- Fin de l’indexation sur le salaire (uniquement sur le temps de présence) pour un intéressement identique pour toutes et tous
- Fin du plafonnement de l’intéressement (et une formule mieux-disant)
- Calcul de l’intéressement sur des critères fixes de santé de l’entreprise (ex :5% de rentabilité)
- Fin de l’optimisation fiscale liée aux revenus des brevets, qui diminue l’assiette du calcul de la participation, et les recettes fiscales de l’Etat. Le taux d’imposition de Thales est passé de 23,1% en 2019 à 13,9% en 2021.
- Fiscaliser et sociabiliser l’intéressement (pour financer notre système social)
Retraite, salaire, intéressement, même combat
Nos deux dernières demandes sont extrêmement importantes pour soutenir notre modèle social, en particulier notre système de retraite. Il est facile de déclarer notre système en faillite pour imposer un rallongement de la durée de cotisation après avoir œuvré justement à l’appauvrir en accordant, année après année, des mesures de réduction fiscale aux entreprises. Si certaines PME ont pu embaucher grâce à ces mesures, les grands groupes du CAC40 s’en sont servi majoritairement pour augmenter le niveau de dividendes.
La productivité a fortement augmenté lors de ces dernières décennies, entrainant avec elle une forte augmentation de la richesse créée. Il n’y a donc en théorie aucune impossibilité économique à soutenir notre modèle social voire à l’améliorer ! Cette richesse supplémentaire peut être utilisée pour augmenter les salaires, le revenu des salariés (intéressement, participation), diminuer le temps de travail sur l’année ou sur la vie (retraite) ou investir pour l’avenir (décarbonation, santé, éducation) … ou être distribuée en dividende. Dans cette pure logique capitaliste, cette privatisation des gains de productivité a affaibli notre système social.