La CGT Thales, très préoccupée par certains désengagements industriels du Groupe, s’apprête à lancer une série d’initiatives d’information et d’actions sur ces questions visant à inverser cette orientation, avec une première étape dès le 18 janvier prochain devant le ministère de l’économie.
Car le Groupe Thales, dont l’actionnaire principal est l’Etat, a tous les moyens économiques et financiers, les compétences de haut niveau, l’implantation territoriale pour conduire, résolument, le développement de l’emploi et de l’industrie au sein des territoires.
Très résilient vis-à-vis de la crise sanitaire, tous les objectifs annuels du Groupe sont confirmés. Sur les neuf premiers mois de l’année 2021, Thales enregistre des prises de commandes en hausse de plus de 25% et un chiffre d’affaires en hausse de 6%.
Les exigences de rentabilité à 12% induisent des problèmes dans les sociétés du Groupe, des stratégies de désengagements
La CGT dénonce l’utilisation d’une situation conjoncturelle (pandémie) pour mener des ajustements structurels en lien avec les exigences de rentabilité, au moyen de plans de réduction de postes, de transfert d’activité à l’étranger, de baisse des dépenses de R&D dans l’aéronautique…
Aujourd’hui, le gouvernement exige 12 % de rentabilité dans Thales et un versement de dividende de plus en plus important (40% du résultat net aux actionnaires) avec pour conséquence la désindustrialisation des territoires par la suppression d’emplois industriels sur les territoires de Thonon, Pont-Audemer, Vendôme, Châtellerault, Méru et Chatou… Après avoir délocalisé la production, c’est au tour de la Recherche & Développement…
Les exigences de rentabilité toujours plus fortes entrainent aussi des conséquences en matière d’austérité salariale et la volonté d’augmentation du temps de travail au détriment de l’emploi et des conditions de travail.
Une lettre ouverte a été envoyée aux candidats à la présidentielle
La CGT Thales demande que le gouvernement s’engage formellement à ne plus exiger des taux de rentabilité ne permettant pas de maintenir l’industrie sur le territoire et à utiliser les entreprises dont il a le contrôle comme des outils au service d’une politique de la ré-industrialisation des territoires et de développement de l’emploi.
La CGT Thales invite tous les candidats à la présidentielle, attachés aux valeurs républicaines, soucieux de réindustrialiser le pays et de restaurer sa souveraineté dans ce domaine, à venir soutenir notre démarche.
Et le 18 janvier se tiendra une manifestation devant le ministère de l’économie
pour interpeler l’Etat, premier actionnaire du Groupe Thales, et le mettre devant ses responsabilités.
La CGT sollicite tous les salariés du Groupe pour obtenir, avec elle :
- Un plan de réindustrialisation pour les sites de Pont-Audemer et de Thonon ;
- Un plan d’investissement pour les sites de Méru et Chatou ;
- Des embauches pour les sites de Vendôme et Châtellerault ;
- Une politique salariale de haut niveau.