BOOSTONS NOS AMBITIONS !
En 2014, les sociétés du CAC 40 ont dégagé 67,58 milliards d’euros de profit, soit une hausse de 39,4 % par rapport à 2013. Un formidable pactole dont l’essentiel est tombé dans l’escarcelle de leurs actionnaires, sous forme de dividendes ou de rachats d’actions : 56 milliards d’euros exactement, un montant proche du record de 2007. Peut-on, dès lors, parler de « reprise de l’économie », comme tente de le faire croire le gouvernement ? Ce serait oublier que les chiffres d’affaires, reflets de l’activité, sont, eux, stagnants (+ 0,3 %). Tout donne à penser, en réalité, que les champions du CAC ont obtenu ces résultats nets (profits) en comprimant la masse salariale, autrement dit les rémunérations et l’emploi, et donc également en dégradant les conditions de travail.
Actionnaires à la fête, salariés à la diète, emploi en berne…
La politique d’investissement de l’État se résume à un ensemble de dispositifs fiscaux octroyés aux entreprises sans réels contrôles et suivi. Il en est ainsi du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) qui coûte 20 milliards d’euros aux contribuables, ou du crédit d’impôt recherche (CIR) qui s’élève à 6 milliards d’euros. Dans le même temps, la direction du Groupe a décidé, unilatéralement, la suppression de la prime de partage des profits versée à tous les salariés ces dernières années. Ceci représente environ 7 millions d’euros par an qui, de ce fait, passe de la poche des salariés à celle des actionnaires.
La CGT réaffirme que pour dynamiser l’emploi et l’activité économique, pour réduire la pauvreté et les inégalités sociales qui se sont encore aggravées avec la crise, il faut mettre en place une profonde réforme de la fiscalité avec l’objectif de valoriser le travail et la production des richesses, réduire l’injustice et mettre beaucoup plus à contribution les revenus du capital.
Thales, situation financière au premier semestre 2015
Lors du conseil d’administration du 23 juillet 2015, le PDG de Thales a déclaré : « La performance de Thales au cours du premier semestre témoigne de la pertinence de notre stratégie de croissance profitable. Nos prises de commandes augmentent fortement, tirées notamment par les marchés émergents, tandis que notre chiffre d’affaires connaît une progression marquée, tant dans nos activités civiles que défense. Grâce à cette dynamique et nos efforts de compétitivité, notre marge opérationnelle poursuit son amélioration. Ces tendances favorables nous permettent de confirmer l’ensemble de nos objectifs. »
Il faut rappeler au PDG que, les richesses créées dans nos entreprises sont en bonne partie détournées au bénéfice des actionnaires, et les décideurs et orchestreurs de ces décisions sont grassement intéressés. Les derniers exemples en date de nos hauts dirigeants vendant leurs stock-options en sont la preuve.
C’est notre travail qui crée les richesses !
Capitalisons notre mobilisation.
Lors des actions menées en début d’année pour de meilleures politiques salariales, vous avez été nombreux à exprimer votre mécontentement, ceci à travers de nombreuses actions, en partant des établissements, pour remonter jusqu’au Groupe. La question des salaires est essentielle pour relancer l’économie, pour de nombreuses raisons : améliorer notre pouvoir d’achats mais aussi la protection sociale, l’assurance chômage, la retraite, tout cela définit « le salaire socialisé ».
Le travail n’est pas un coût mais un investissement.
Votre détermination et votre engagement n’ont pas été vains, ils ont fait évoluer les budgets de politique salariale entre 0,4% à 0,8%, et en complément se rajoute pour certaines filiales, pour les mensuels le mini du 13ème mois de 2 500 €, des primes s’échelonnant de 350 € à 1 000€, le paiement des heures de grève. Tout cela obligeant les sociétés à rouvrir les négociations pourtant souvent annoncées officiellement comme closes.
ANTICIPER 2016
Depuis des années, les directions Thales ont pris l’habitude de débuter les négociations salariales en janvier pour les finir lors des vacances scolaires de février.
Il nous faut rompre avec cela et laisser le temps aux salariés de se déterminer.
La CGT va interpeller, sans attendre, le Groupe pour que les discussions, à ce niveau définissant la note de cadrage, s’ouvrent sans tarder. Cette note a pris une importance première dans les négociations de sociétés. Nous vous solliciterons rapidement pour appuyer cette demande.
Téléchargez Tract Salaire 16sept2015.pdf