Avec l’ouverture le 25 novembre des négociations sur les régimes de retraite complémentaires ARRCO (cadres et non cadres) et AGIRC (cadres), s’ouvre une nouvelle séquence d’actualité sur le front des retraites, car « les enjeux attachés à cette négociation sont rigoureusement les mêmes que ceux qui viennent de faire l’actualité ».
Et si les syndicats et le patronat sont parvenus jeudi à un accord pour reconduire jusqu’au 30 juin 2011 le dispositif qui finance la retraite complémentaire avant 65 ans, lors de la première séance de leur négociation, il reste que celle-ci visera à transposer les nouvelles règles de l’âge de départ à 62 ans que des millions de salariés ont rejeté ces derniers mois.
La CGT aborde donc cette négociation « avec détermination et la conviction que la décision autoritaire sur les régimes de base ne doit pas entraîner en chaîne une dégradation dans tous les régimes ».
L’accord régissant ce dispositif, l’AGFF (Association pour la gestion du fonds de financement de l’AGIRC et de l’ARRCO), qui permet de financer la retraite complémentaire sans minoration avant 65 ans, arrivait à échéance le 31 décembre.
L’âge minimal pour une retraite complète est resté fixé à 65 ans à l’AGIRC-ARRCO.
Si l’AGFF n’avait pas été reconduit, les assurés liquidant leur retraite de base complète avant 65 ans auraient pu continuer à liquider en même temps leur retraite complémentaire, mais moyennant une minoration pouvant atteindre jusqu’à 22 % à partir de janvier prochain.
Ce sujet constituait pour les syndicats un préalable avant d’aborder plus largement la question de l’avenir des régimes complémentaires obligatoires AGIRC (cadres) et ARRCO (ensemble des salariés), promis à des difficultés financières ces prochaines années.