Libertés individuelles + garanties collectives + démocratie sociale
La généralisation de l’aspiration à l’accomplissement personnel est une réalité de notre société.
Seul le progrès social, fruit du travail et des luttes collectives, a pu rendre cette aspiration imaginable et, pourra la rendre possible. Sans une dynamique de progrès social elle resterait réservée à une minorité privilégiée.
Le Medef cherche obstinément à capter cette aspiration nouvelle en la coulant dans les moules de l’idéologie néolibérale. Il veut la détourner, l’utiliser comme une machine de guerre contre la défense et l’actualisation des droits sociaux. Il met en avant le thème de la «libération des capacités individuelles» : «libre choix», «horaires choisis», «retraite à la carte».
Nous n’entendons pas laisser le terrain libre à ces mystifications.
Ce qui écrase les possibilités d’épanouissement individuel, ce ne sont pas, bien sûr, les règles du Code du travail mais la logique de la rentabilité à tout prix, l’arbitraire des directions, des méthodes de gestion destructrices de l’individu portant atteinte à sa dignité, l’inégalité croissante de la répartition des revenus, redoublée par les énormes inégalités de la propriété du patrimoine.
Les aspirations individuelles ont besoin, pour se concrétiser, d’un cadre collectif fonctionnant, à la fois, comme point d’appui et comme référence.
Les salarié(e)s dans leur travail, les citoyens dans leur vie, vivent les limites étroites de la « liberté » qui leur est consentie. L’entreprise, c’est le règne de la subordination à l’employeur.
La CGT entend agir pour que les droits démocratiques ne soient pas laissés à la porte de l’entreprise.
La démocratie sociale suppose des droits nouveaux permettant aux salariés d’intervenir dans les choix de gestion.