POSITION de la Fédération de la Métallurgie CGT sur l’accord cadre européen sur l’entretien annuel d’activité transparent pour l’écoute mutuelle et le développement des savoir-faire professionnels (TALK)
Au vu de la (brève) période de consultation de nos syndicats concernés, au sein du Groupe Thales, la Fédération de la Métallurgie CGT
Constate
l’écart conséquent entre le texte de l’accord, les propositions et les objectifs poursuivis par nos organisations dans cette négociation, synthétisés dans leur contribution intitulée « Les repères CGT pour la négociation de l’accord sur les fondements de l’entretien annuel d’activité chez Thales » en février 2010, transmise au groupe restreint de négociation et à la FEM le 1er février 2010.
Considère que :
la méthodologie de négociation déployée, sur laquelle nous avions émis de grandes réserves lors de notre avis positif sur l’accord IDEA, ne permet, ni de constituer un point de vue syndical européen au travers d’un texte de référence à confronter au projet direction, ni d’assurer un aller/retour soigné afin de pouvoir impliquer nos syndicats au niveau adéquat.
Rappelle que
la réalité (parfois brutale) du vécu des salariés dans des entretiens d’évaluation impactant leur rémunération, leur bien-être et leur santé au travail, tant individuel que collectif, impose d’approcher la question de l’appréciation et de la valorisation du travail, avec la plus grande rigueur en s’appuyant sur une analyse fine du terrain et en y associant les salariés. Ce sur quoi l’impasse a été faite, puisque le système d’évaluation des salariés (People First), par ailleurs modifié unilatéralement en cours de négociation, n’a pu faire l’objet d’aucune enquête sociologique indépendante, hormis les quelques données générales de satisfaction fournies par la Direction. Ce sont les conditions minimales à notre sens pour une approche saine de confrontation des points de vue syndicaux et de Direction en vu d’un accord équilibré.
Au vu de ces trois considérants, et du fait du délai de consultation fixé au 26 mars 2010 (cf. lettre FEM du 2 mars) sur un texte d’accord définitivement stabilisé le 12 mars, notre fédération émet un avis négatif quant à la signature par la FEM de l’accord en l’état.
Conscient de l’importance et de la gravité des enjeux pour les salariés du Groupe Thales, notre Fédération participera à la réunion du Collectif Inter Sociétés Thales du 31 mars 2010, afin d’approfondir avec les délégués syndicaux centraux des sociétés Thales notre appréciation de cet accord, et nous ne manquerons pas de vous faire part de nos conclusions et propositions pour une éventuelle réouverture des négociations.
Montreuil, le 25 mars 2010
Daniel PELLET-ROBERT
Fédération des Travailleurs de la Métallurgie CGT