Pouvoir d’achat, salaires : les raisons de la colère
Pouvoir d’achat, recul historique Si l’Insee table sur une hausse du pouvoir d’achat de 0,9 % en cette année, l’Institut National de la Consommation (INC) annonce une prévision de recul de 0,4 % (nos comptes en banque peuvent d’ailleurs en témoigner).
Si le salarié pouvait acheter 49 litres de diesel avec une journée de salaire en 2000, cette année, il devra se contenter de 38 litres. Il achètera aussi moins d’oranges (- 14%), de pommes de terre (- 14%), de bifteck (- 13%) et de pain (- 11%). Cette année, le pétrole, dont les cours ont atteint récemment des sommets, est la première cause des problèmes de pouvoir d’achat des Français : sur les 99 euros de revenus supplémentaires, 42 ont été consacrés à l’achat de carburants automobile et de fioul domestique. En un an, les ménages ont dû consacrer 340 euros supplémentaires à l‘essence. La hausse des prix du lait, des oeufs, des fromages, de la viande, du pain et des céréales a amputé le revenu moyen de 18 euros. Politique salariale 2008 trop faible ! Le Groupe s’était engagé à revoir les organisations syndicales à la suite de l’application des politiques salariales dans les sociétés. Cela fait 6 mois, et cet engagement n’a toujours pas été tenu. Notre syndicat, par lettre, a demandé la réouverture des négociations salaires dès ce mois-ci pour obtenir un complément de salaire. Nous pensons, et ceci après consultation du personnel, que les mesures salariales 2008 ne devraient pas être inférieures à 10% avec une somme plancher basée sur le plafond de la Sécurité Sociale. Les mesures de mars dernier, qui sont en moyenne de 3,5% (A.I. + A.G. + P.V.), sont, par conséquent, substantiellement insuffisantes.