Pour la première fois, un Président de la République participait à l’université d’été du MEDEF. Tout un symbole, mais pas seulement. Remise en cause des régimes « spéciaux », poursuite des attaques contre la retraite, mise en place de la franchise médicale, loi répressive contre les travailleurs immigrés et leur famille, casse programmée du contrat de travail : le licenciement serait remplacé par la notion de « séparation à l’amiable », recodification du code du travail, la protection des salariées réduite à sa portion minimale, nouvel « assouplissement » des 35 heures, fusion Anpe/Unedic avant la fin de l’année, non-remplacement d’un fonctionnaire sur trois dès 2008, etc…
Dans le même temps, il est question de revoir la fiscalité des entreprises, de limiter les contrôles fiscaux, de dépénaliser le droit des affaires : les PDG d’EADS et le patron du MEDEF (branche Métallurgie) seraient tranquilles. Plus de 20 milliards d’euros sont donnés au patronat sous la forme de réduction de ce qu’ils dénomment des « charges » et qui sont en fait du salaire socialisé. Dans le du Groupe Thales, malgré les affirmations de Denis RANQUE au dernier Comité Européen, qui disait que le Groupe avait terminé sa période de cessions, et que son faible endettement lui permettait au contraire des acquisitions majeures, nous avons constaté successivement : – la cession de la part de THALES dans PROTAC (propulseurs de missiles) – la cession en cours de la filiale FACEO (50/50 avec CEGELEC) à un fonds d’investissement (LBO) APAX – l’absence (avérée) de rachats, et plus généralement la baisse des investissements. Ces très récents changements posent d’emblée la question de la logique industrielle qui est cachée derrière l’embargo sur les informations. Ce ne sont pas les rumeurs de rapprochement avec SAFRAN qui peuvent nous rassurer, au contraire.
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