Ils ne pourront pas dire qu'ils ne savaient pas
C’est une décision très importante que la Cour d’appel de Versailles a rendu le 19 mai en confirmant la faute inexcusable de Renault dans le suicide d’Antonio B., un ingénieur qui travaillait au Technocentre de Guyancourt dans les Yvelines.
C’est en effet la première fois que la justice rend une telle décision.
Elle envoie un signe aux directions d’entreprises : on ne peut impunément demander toujours plus aux salariés avec toujours moins de moyens.
On ne peut, sans prendre un risque juridique lourd, mettre en oeuvre des stratégies de management qui isolent, qui individualisent, qui portent atteinte à la dignité et à l’équilibre des individus. « La cour d’appel a dit que Renault avait nécessairement conscience du danger auquel était exposé Antonio B. au regard de sa charge de travail », a commenté l’avocate de la famille du salarié.

Des négociations ont débuté en juin 2008. Elles aboutissent aujourd’hui sur un projet d’accord groupe Thales, intitulé initialement « accord sur la santé au travail » par la Direction qui a souhaité le faire évoluer sous la forme de « accord sur la qualité de vie au travail ». Au terme de ces négociations, le projet d’accord est proposé à la signature auprès des différentes organisations syndicales pour une mise en application en septembre 2009.