Quel avenir voulons-nous ?

Après les élections Européennes et l’annonce de la dissolution de l’assemblé nationale, les partis politiques à gauche, la CFDT et la CGT se mobilisent pour que l’extrême droite n’arrive pas au pouvoir devant le DGI (Danger grave et imminent) qu’elle représente, pour la société dans son ensemble pour les droits des salariés de Thales.

Thales, au travers d’une prise de position de notre PDG Patrice Caine dans une interview à France Info, nous incite à aller voter, en même temps que de négocier avec n’importe qui « pour en tout cas en tant qu’entreprise, essayer d’orienter les meilleurs choix possibles ». Cette phrase pourrait laisser penser qu’il pourrait s’accommoder d’un gouvernement d’extrême droite si celui-ci rejoignait ses intérêts : « la baisse des impôts de production et le financement de l’innovation ».

Patrice Caine poursuit : « C’est tout ça qu’il faut regarder dans les programmes des uns et des autres », Est-ce vraiment là le problème ? Ne faut-il pas regarder également l’ensemble des mesures de régressions sociales apportées par le programme de l’extrême droite ?

C’est de la politique diront certains. Les syndicats, les entreprises n’ont pas à s’en mêler !

Dans le cadre d’un programme de progrès social ce n’est pas notre vision des choses.

La politique actuelle tourne le dos au social et crée déclassement, abandon de nos industries et de nos services publics. Le passage en force contre la mobilisation historique contre la réforme des retraites, l’absence de perspectives de progrès et la banalisation des thèses xénophobes constituent le terreau sur lequel l’extrême droite prospère.

Il est indispensable d’alerter chacun et chacune sur la crise sociale et démocratique qui traverse notre pays.

Il faut un sursaut démocratique et social sans lequel l’extrême droite arrivera au pouvoir. Nous le voyons aujourd’hui dans les gouvernements d’extrême droite en Italie, Hongrie, Finlande,  ou en Argentine … avec : Suppression des aides sociales, austérité pour les salaires des fonctionnaires et démembrement des services publics, réformes constitutionnelles remettant en cause l’indépendance de la justice et le droit du travail et attaques des syndicats, attaques des droits des femmes et des personnes LGBTQIA+, remise en cause du droit à l’IVG, politiques racistes qui mettent en opposition les travailleuses et les travailleurs en fonction de leur religion, de leur couleur ou de leur nationalité. Nous connaissons les positions de l’extrême droite en France comme en Europe, elles sont toujours défavorables aux travailleuses et aux travailleurs.

Notre modèle social, économique et démocratique est en danger. Il faut répondre à l’urgence sociale et environnementale et entendre les aspirations des travailleuses et des travailleurs et notamment :

• Augmenter les salaires et les pensions ;
• Revenir sur la réforme des retraites et sur celle de l’assurance chômage ;
• Défendre nos services publics et en garantir l’accès à toutes et tous sans condition de nationalité et sur tout le territoire. Notre école, notre recherche, notre système de santé et de prise en charge de la dépendance, notre système de justice sont asphyxiés et ont besoin d’investissements massifs ;
• Mettre fin à la verticalité du pouvoir en commençant par restaurer la démocratie sociale à tous les niveaux, entreprise, branche, territoire et interprofessionnel ;
• Mettre en place des mesures de justice fiscale et notamment taxer les super profits, dividendes et rachats d’actions ;
• Instaurer enfin l’égalité salariale et éradiquer les violences sexistes et sexuelles ;
• Instaurer le droit à la régularisation pour tous les travailleurs et travailleuses étranger·es sur la base d’un certificat de travail ;
• Relocaliser et transformer notre industrie pour répondre aux besoins sociaux et environnementaux en la protégeant du dumping social, fiscal et environnemental ;
• Créer de nouveaux droits pour permettre aux travailleuses et aux travailleurs d’anticiper les transformations environnementales et de sécuriser leur emploi.

Thales se targue de rendre le monde plus sûr. Dans le débat actuel, la direction doit se positionner contre l’extrême droite qui va rendre le monde moins sûr.

Sortons les Loups de Paris et Elvire retrouvera le sourire