La sentence est tombée hier, l’organisateur des caisses noires de l’UIMM écope de 3 ans de prison dont 1 an ferme et 375 000 euros d’amende.
Déclaration Fédération des Travailleurs de la Métallurgie-CGT
Montreuil, le 10 février 2014
« Dans la prison de Nantes, il y avait un prisonnier qui se demandait ce que l’on pensait de lui… ». Cette chanson deviendra peut-être dans quelques temps l’hymne de Monsieur Denis Gautier- SAUVAGNAC.
La sentence est tombée hier, l’organisateur des caisses noires de l’UIMM écope de 3 ans de prison dont 1 an ferme et 375 000 euros d’amende. Ces acolytes ont de la prison avec sursis et des amendes. Nous sommes rassurés, maintenant que les 600 millions d’euros ont disparu, Denis Gautier- SAUVAGNAC ne manquera pas de valises pour y mettre ses chemises, ses chaussettes… si la route de la prison s’ouvre devant lui. Il faut toutefois remarquer que pour ces messieurs la justice en procédure accélérée n’existe pas. Mieux vaut être « un mafieux de la Haute plutôt qu’un simple syndicaliste qui refuse de se plier aux tests ADN ou un syndicaliste CGT comme Claudio CALFUQUIR, licencié par la direction de Dassault Aviation pour délit de défense des intérêts des salariés.
Il était affligeant d’entendre les commentaires de l’avocat de D Gautier-SAUVAGNAC qui s’indignait de la disproportion de la peine avec les faits. Nous pouvons nous demander ce qu’en penserait Jean VALJEAN qui en 1796 fut condamné à 5 ans de bagne pour le vol d’un pain. Et que dire de ces ministres des finances, dont l’un a occupé les plus hautes fonctions institutionnelles, qui ont tout utilisé pour organiser l’omerta sur l’affaire UIMM ?
SERIONS-NOUS DANS UNE SOCIETE DE CLASSE ?
Les plus protégés et les plus assistés, ce n’est pas cette jeune femme de 48 ans qui écrit au journal « l’Humanité » pour exposer sa souffrance de salariée « jetée du travail », qui doit aller jusqu’à la prostitution pour remplir le frigo, ce n’est pas cet ouvrier qui se meurt étouffé par l’amiante, ce n’est pas ce cadre qui se suicide à cause du travail, ce n’est pas le délégué du personnel qui se fait licencier pour assistance à ces collègues… Non ce ne sont pas eux et leurs frères de classe qui sont surprotégés. Eux, ils ont leur dignité de salariés et de citoyens fait d’honnêteté.
La décision de la justice aujourd’hui, concernant Denis Gautier-SAUVAGNAC et ses acolytes, marque la reconnaissance d’un système mafieux. La condamnation de D Gautier-SAUVAGNAC, en première instance, est un petit coin de ciel bleu, même si pour lui (DGS), les barreaux risquent de lui gâcher la pureté de cet horizon fait de bleu.
Nous ne nous apitoierons pas sur le sort de D Gautier-SAUVAGNAC, cet énarque, inspecteur des impôts, qui n’a jamais mis les pieds dans une usine. Toutefois, demeure posée la question de l’utilisation des 600 millions d’euros et à qui ils ont profité.
La condamnation ne porte que sur 16,5 millions disparus en liquide entre 2000 et 2007. De ce point de vue, le ciel demeure toujours aussi opaque. La lumière reste encore à faire sur l’ensemble de l’affaire de l’UIMM.
Le président de la République actuel a baptisé sa dernière trouvaille pour détourner de l’argent public vers les poches de ces messieurs aux gros cigares « le Pacte de responsabilité ». Faut-il vous rappeler, monsieur le Président, que l’entreprise c’est d’abord les salariés. Nous vous proposons de revoir votre copie sur le fond et la forme pour mettre en place « un pacte social ».
téléchargez le tract Syndicalistes pas voyous.pdf