La CGT a des propositions qui permettraient de dégager des ressources supplémentaires pour régler durablement la question des déficits ; amélioreraient la situation des retraités actuels et futurs ; favoriseraient l’emploi et les salaires.
Le Medef a déjà fait valoir ses revendications auprès du Premier ministre : “Notre préconisation est d’allonger la durée de cotisation à 43 ans d’ici 2020 et de repousser l’âge légal de la retraite à au moins 65 ans à l’horizon 2040”, a revendiqué la patronne des patrons à la sortie de Matignon le 13 mai.
Par ailleurs, les négociations sur les régimes complémentaires Arrco et Agirc conclues le 13 mars dernier par un accord non signé par la CGT ont débouché, notamment, sur un mécanisme de revalorisation des pensions inférieure à l’inflation qui aura des conséquences extrêmement néfastes pour les retraités actuels en termes de pouvoir d’achat, mais également pour les retraités futurs. Le gouvernement n’a pas caché qu’il pourrait s’inspirer de cet accord pour la réforme des retraites qu’il va conduire dans les mois prochains.
La CGT va aborder cette réforme en portant une série de propositions fortes, notamment une réforme structurelle du financement des retraites qui passe par l’augmentation des salaires, ainsi que par l’emploi et la croissance.
Elle entend s’opposer à une nouvelle adaptation du système actuel qui consisterait en un allongement de la durée des cotisations ou une baisse du montant des pensions.
- Plus d’emplois et de salaires pour de meilleures retraites.
- Modulation des taux de cotisations « employeurs » : + 10 milliards d’euros.
- Égalité salariale femmes-hommes : plus de 10 milliards d’euros chaque année dès 2020.
- Mise à contribution des revenus financiers : + 20 milliards d’euros.
- L’allongement de la durée de cotisations n’a pas pour objectif de faire travailler plus longtemps mais vise à faire baisser les pensions.
- Ouverture du droit à la retraite : pour la CGT, c’est 60 ans.
- Afficher et garantir un niveau de pension pour toutes les générations.
- 75 % minimum du salaire d’activité et pas de pension inférieure au Smic revendiqué par la CGT (1 700 euros).
- Les pensions doivent évoluer comme le salaire moyen.
- Validation des années d’études.
- Validation des périodes de précarité subies
- Reconnaître la pénibilité par des départs anticipés.
- Une maison commune des régimes de retraite pour coordonner et solidariser les régimes.
Comme vous le voyez, ces propositions tiennent la route. Pour qu’elles soient mises en oeuvre il faut des mobilisations massives de salariés et de retraités. La CGT propose d’y travailler dès cet été. Elle a d’ores et déjà engagé des discussions en ce sens avec les autres organisations
syndicales. L’unité est une condition nécessaire pour gagner une réforme allant dans le sens du progrès social. Rien ne pourra ce faire sans votre implication dans les débats et dans les mobilisations à venir.