Cette dernière semaine, nous aurons vu François Fillon jouer les pompiers et demander d’éviter « toutes les remarques désagréables » sur les syndicats après avoir justifié sur tous les plateaux la prétendue « maladresse » de Nicolas Sarkozy sur le « vrai travail ».
On aura vu Xavier Bertrand, déclarer « priorité au dialogue social, mais ce n’est pas une fin en soi »… Mais monsieur le futur ex-ministre du Travail, durant 5 ans, ça n’a été ni une fin en soi, ni même le début du dialogue avec les forces sociales !
Ce quinquennat se termine comme il s’est déroulé : un salmigondis d’insultes, de contournements, de consultations bilatérales pour éviter de négocier, d’intoxication de l’opinion, de répression des manifestations, de diktats imposés aux négociations et pour couronner le tout, de réformes imposées contre la rue.
La multiplication des injures à l’endroit de la CGT à qui Sarkozy ne pardonne pas d’avoir appelé à sa possible – et tant espérée – défaite montre à quel point ce gouvernement et son champion sont aux abois.
Cet édito est, nous l’espérons, le dernier de cet ère si funeste pour les droits des salariés.
Mais nous savons et nous affirmons que quel que soit le résultat du second tour, la CGT, son organisation spécifique des ingénieurs, cadres, techniciens et professions intermédiaires, seront toujours là le 7 mai pour porter les revendications des salariés, des privés d’emploi, des retraités, des jeunes.
Nous savons que Laurence Parisot, la patronne des patrons entend travailler avec le prochain président. Nous ferons en sorte que ses rêves les plus fous ne soient pas exaucés.
Les centaines de manifestations du 1er Mai ont rassemblé des centaines de milliers de personnes sur des bases profondément revendicatives et syndicales. Qu’elles aient été porteuses d’espérance de changement, de solidarité internationaliste, de révolte contre le flirt honteux avec l’extrême droite de la fille à papa est une donnée forte de ce 1er Mai pas comme les autres.
Reste dans quelques jours à faire notre travail de citoyen.
Ensuite, il y aura toujours des emplois et des usines à sauver, des services publics à reconquérir.
Et nous aurons toujours besoin du syndicalisme…