Probasis, faisant suite aux plans semblables qui l’ont précédé, prétend assurer le devenir du groupe.
Certes il y a probablement des gâchis à traiter, notamment ceux générés par des décisions de réorganisations permanentes, et des pratiques managériales obscures, qui heurtent quelques fois le bon sens (a moins qu’elles servent à nourrir des ambitions et des BSO hors normes).
En fait les pertes de compétences programmées pour satisfaire au plan probasis qui prévoit de céder 1 milliard d’activité, affaiblissent le Groupe et dans cette spirale d’autres vont être aspirés, y compris des entreprises encore épargnées par ce plan.
Ces choix sont au cœur de la stratégie du Groupe ; stratégie décidée par et pour les actionnaires, et en premier lieu Dassault, qui est d’augmenter la profitabilité à court terme de Thales.
Lorsque M. Vigneron, il y a quelques mois, annonce la séparation de sociétés à hauteur de 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires, la mise en concurrence intra-Thales des pays entre eux par leur mise en autonomie en matière de résultats, cela a des conséquences : tous et toutes en concurrences avec tous et toutes. Dans le même temps, et c’est une nouveauté, le groupe a décidé le versement d’un acompte sur dividende aux actionnaires, c’est dire l’impatience de ceux ci.
C’est d’une autre politique industrielle que les salariés, mais aussi à terme Thales, ont besoin !
Celle qui pérennisera nos activités et nos emplois en investissant massivement dans le travail et donc dans celles et ceux qui le réalisent.(Les salariés constituent la première richesse de l’entreprise) et en sécurisant les parcours professionnels, gage de maintien des compétences et de continuité de nos activités.
Au plan d’économie que la direction du groupe entend mettre en œuvre, la CGT une autre stratégie industrielle :
· s’appuyant sur l’innovation (développement de la R&D dans le groupe)
· maintenant dans le groupe les compétences (arrêt des licenciements, fermetures de sites, externalisations, délocalisations, cessions d’activités)
· intégrant les sous-traitants dans les unités pour lesquelles ils travaillent depuis des années