Le problème avec Nicolas Sarkozy et sa majorité, c’est qu’on ne sait plus trop si l’on est face à une accumulation de mauvais coups ou bien à un durcissement des mesures sur un corps social fragilisé par la crise. Il a affirmé dès qu’il s’est présenté en 2007, qu’il conduirait son action jusqu’au terme de son mandat.
Il ne faut donc pas attendre un quelconque ralentissement dans son action avant la présidentielle de 2012.
Non qu’il soit forcément adepte du « ça passe ou ça casse », mais parce qu’il est là pour « faire le job », fut-ce au prix d’une impopularité parfaitement justifiée tant par son style et ses mauvaises manières que par le résultat de sa politique.
On a souvent dit, pour ce qui est de la CGT du moins, que gouvernement et patronat profitaient de la crise pour imposer des réformes drastiques destinées à laminer les droits sociaux et faire encore baisser le coût du travail. Après le « travailler plus pour gagner plus », Nicolas Sarkozy entend imposer un chantage d’une autre nature, mais dont les résultats convergent : baisser les salaires pour conserver son emploi.
Le sommet pour l’emploi que le président convoque pour le 18 janvier risque bien d’être l’occasion de plus pour Laurence Parisot et le Medef d’obtenir la remise en cause des principes fondamentaux du droit social. Gouvernement et patronat veulent pulvériser les normes telles que la durée hebdomadaire du travail pour obtenir plus de flexibilité.
La CGT a indiqué qu’elle participerait à ce sommet sur l’emploi convoqué par Nicolas Sarkozy et a proposé de faire de cette date une journée de mobilisation. Seule pour le moment, puisque la dernière réunion des organisations syndicales n’a pas permis de chuter ensemble sur une initiative.
On ne peut évidemment pas s’en réjouir tant il est vrai que les salariés sont mis en confiance pour se mobiliser dès lors que les syndicats se rassemblent.
Reste que cette date, ainsi que le meeting national sur les retraites du 31 janvier au Zénith de Paris sont posés dans le paysage de ce début d’année. Il ne peut en effet être question ni de laisser faire, ni de mettre en sourdine les exigences et les revendications sociales dans cette séquence politique de la présidentielle puis des législatives. 1