La mobilisation interprofessionnelle des salariés du 7 septembre 2010 à l’appel de l’ensemble des syndicats est d’une ampleur inégalée depuis de nombreuses années.
A 17h30, la CGT a recensé 2 735 000 manifestants dans 213 manifestations. A Paris et à Marseille, l’affluence dans les cortèges a nécessité d’ouvrir deux itinéraires de manifestations. Dans plusieurs départements, les manifestations ont dû être annulées ou écourtées du fait des intempéries.
La puissance de cette journée revendicative s’illustre aussi par un plus grand nombre d’entreprises où les salariés ont décidé de faire grève en tout ou partie de la journée.
Ce sont plusieurs millions de salariés du privé et du public, de toutes générations, qui se sont mobilisés pour défendre leur retraite solidaire avec le maintien du droit au départ à 60 ans.
Le défi lancé par le calendrier imposé par le gouvernement a été spectaculairement relevé par cette action unitaire : le rapport de force aujourd’hui est plus important qu’il n’était le 24 juin dernier. Une majorité de français soutient largement le mouvement.
La CGT considère que le Chef de l’Etat, le gouvernement et les élus du Parlement sont directement interpellés par l’événement que représente cette colère exprimée à des millions de voix.
La CGT exige du gouvernement qu’il ouvre rapidement de réelles négociations sur l’avenir des retraites des salariés. Elle met en garde contre toute attitude visant à minorer la détermination des salariés ou à sous-estimer le message qui lui est adressé.
Forte du succès de la mobilisation interprofessionnelle de ce jour, la CGT proposera demain à l’intersyndicale un programme d’initiatives pour les prochaines semaines contribuant à ancrer et à élargir la mobilisation dès les prochains jours.
La CGT appelle les salariés de l’ensemble des professions à rester mobilisés et unis, à prendre des initiatives dans leurs entreprises, services et administrations et à renforcer le syndicat CGT.
Aujourd’hui ce sont bien les revendications qui ont marqué des points. Plus qu’hier, rien n’est écrit d’avance.
Montreuil, le 7 septembre 2010