La MDA (deux années au maximum par enfant élevé jusqu’à 16 ans) a été créée pour réduire l’écart de pension de retraite constaté entre les hommes et les femmes dès lors que la carrière d’un grand nombre d’entre elles était incomplète (et le reste aujourd’hui, notamment du fait de l’allongement de la durée de cotisation ouvrant droit à retraite à taux plein). Le bénéfice de cette MDA n’est donc pas jusqu’à aujourd’hui subordonné à une interruption d’activité.
- Parce que les femmes sont susceptibles d’enfanter, elles sont dès la première embauche moins rémunérées que les hommes. Au fil des grossesses, les inégalités de traitement, tant sur le salaire que sur le développement de carrière, se creusent. Ainsi pour une carrière complète, le salaire moyen des femmes est inférieur de 20 % à celui des hommes. Par ailleurs, elles sont très souvent contraintes de travailler à temps partiel pour concilier vie familiale et vie professionnelle. Au total, on constate que 88 % des femmes sont concernées par la MDA.
- Par ailleurs, l’AGIRC a constaté que le fait d’avoir élevé un ou plusieurs enfants n’a aucune répercussion sur le développement de carrière et donc sur le montant de pension des hommes. Ce n’est pas du tout le cas pour les femmes qui sont souvent bloquées dans leur développement professionnel dès qu’elles mettent des enfants au monde, leur « disponibilité » à venir étant alors considérée comme insuffisante au regard des responsabilités à assumer.
lire en annexe l’analyse et les propositions de la CGT