Face à la crise : s’opposer à ceux qui veulent continuer comme avant !

Dans une période dite de récession :
· Baisse du taux du livret A ? Mettre cette épargne saine des ménages est mise à contribution pour sauver l’immobilier dont on sait le caractère hautement spéculatif ?
· Assouplissement du CDD ? Le travail du dimanche ? En pleine récession ?

prud'homme

Un accord interprofessionnel daté du 21 janvier 2008 (CFDT, CGC, FO, CFTC) qui met en place la rupture du contrat de travail par séparation à l’amiable, alors que la crise est l’occasion pour les employeurs d’exiger plus de souplesse pour licencier ?

Le 3 décembre, chaque ingénieur, chaque technicien-ne aura l’occasion de donner son avis sur la manière dont le Gouvernement et le patronat gère la situation.

La crise actuelle n’est pas un orage imprévisible dans un ciel économique serein ! Elle a des racines. Elle a des responsables.
Les PDG et leurs parachutes dorés ? Bien sûr ! Mais surtout les exigences de ceux qui veulent soutirer du travail toujours plus de rentabilité.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que ni le patronat, ni le Gouvernement ne sont décidés à changer de politique.
Dans la lettre électronique du « Innovation : le journal » du 29 Octobre, on peut lire : « Pour Gérard Mestrallet, PDG de GDF-Suez et Président de Paris Europlace, organe de promotion de la place financière parisienne, il faut d’ores et déjà préparer la sortie de crise. La place parisienne dispose d’atouts qui ont été révélés par la crise, et qu’il faut valoriser : un modèle de banque universel équilibré, un système de régulation de qualité, de fortes capacités en recherche et en formation, notamment dans l’analyse et la gestion des risques. »
La crise même pas terminée, on oublie déjà les pertes des banques françaises !
« Paris Europlace veut se doter d’une nouvelle stratégie de développement. Un plan d’actions sera remis fin novembre à Christine Lagarde, qui préside le « haut comité de place » d’Europlace. Il proposera plusieurs mesures pour renforcer l’attractivité de Paris, en misant notamment sur la recherche dans le domaine de l’identification/gestion des risques, ou le développement de produits financiers de nouvelle génération, transparents et adaptés aux besoins des clients. »
La crise même pas terminée, on centre la recherche sur la finance de demain
« Il faut mener une action urgente en faveur des PME de l’industrie financière », estime Gérard Mestrallet. Outre les accords passés entre l’Etat et les banques pour éviter le tarissement des crédits aux PME, Paris Europlace compte sur le pôle de compétitivité « Finance Innovation » pour aider les entreprises du secteur. Aussi, le pôle s’est fixé comme priorité de développer le capital amorçage : une dizaine de PME que nous prenons en charge ont déjà reçu 4 millions d’euros, et nous souhaitons mettre en place un fond d’investissement dédié à la création de sociétés financières, doté de 50 millions d’euros ».
La crise même pas terminée, on s’oriente vers la finance durable Une quinzaine de chaires de recherche ont déjà été créées pôle pour approfondir les travaux sur la gestion des risques financiers, la régulation des marchés, et la mise au point des produits financiers de demain. Plus transparent, plus réglementé, plus prudent, le système financier « post-crise » à l’émergence duquel la place parisienne et le pôle Finance Innovation souhaitent contribuer, sera aussi plus « durable ». Plus que la finance pour la finance, il s’agit visiblement de sauver un secteur à fort taux de rentabilité, qui vit pour lui-même. Dans un monde de concurrence, cela signifie que l’industrie va continuer à viser d’avoir le même taux de rentabilité tout en devant subir la pression du « coût du crédit », le décalage entre l’économie réelle et la bulle spéculative de la finance.

Le vote du 3 décembre, sera donc l’occasion pour les salariés de condamner cette perspective tout autant que de se forger des outils pour défendre leurs intérêts. En effet, dans les entreprises industrielles comme les nôtres, cette société du « toujours plus de rentabilité » qu’on nous promet, poussera encore plus loin le patronat à nier et à faire reculer les droits des salariés. Nous appelons les ingénieurs, les cadres, les technicien(e)s à envisager le vote CGT aux prud’hommes à partir de cette perspective. Pour beaucoup d’entre-vous, c’est sans doute la première fois que nous proposons de vous poser la question du vote CGT de cette manière.
· La combativité de la CGT est bien plus un atout qu’un handicap aujourd’hui pour sortir correctement de la crise.
· Sa détermination dans la défense des intérêts individuels et collectifs des salariés est reconnue par tous, à défaut d’être toujours comprise dans ses fondements.
· Sa perspicacité à anticiper sur la nocivité de certaines réformes ou dispositions nouvelles, à dénoncer et combattre de mauvais accords ou lois est régulièrement vérifiée par les faits.
· Son souci de défendre tous les salariés, qu’elle que soit leur catégorie, leur employeur, n’est plus à démontrer.
· La qualité et la détermination de ses militants non plus : que ce soit à l’entreprise et dans le rôle qu’ils jouent lorsqu’ils sont conseillés des salariés ou conseillers prud’hommes.
Bien sûr, la CGT n’est pas parfaite. Surtout elle n’a pas toujours les moyens de ses ambitions et de vos attentes ! Il ne tient qu’à vous et à votre vote du 3 décembre qu’elle puisse compter encore plus dans le paysage social et syndical.

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