Tirer toutes les leçons de la crise financière et ouvrir la voie à une politique industrielle porteuse de progrès technologique et social L’éclatement de la bulle financière conduisant aux faillites successives de banques et à la chute des places boursières révèle en plein jour la fragilité et l’ineptie de cette économie spéculative déconnectée de la vie réelle. Rappelons-nous comment les joueurs de «Monopoly » et de « Poker menteur » relayés par des médias bien pensants nous assénaient depuis des années leurs discours sur la nécessité de ne pas en demander trop sur les salaires et les investissements dans les hommes (formations, conditions de travail, RTT…).
Au nom du « soyez réalistes, la mondialisation, la concurrence, la compétitivité, il fallait se serrer la ceinture ». « Soyez raisonnables on ne peut pas tout et tout de suite. » Pendant ce temps là, les profits des grandes sociétés n’en finissaient pas d’enfler pour toujours mieux rétribuer les actionnaires au détriment de la valorisation du travail salarié. Les fortunes s’accumulent pour une poignée de nantis tandis que la pauvreté, le chômage, le surendettement s’étendent pour le plus grand nombre, la population dite « moyenne », étant considérée comme privilégiée, ponctionnée par tous les bouts, jusqu’au projet de l’exclure de l’accès au logement social. Pas d’argent nous disait-on ! Utopies vos revendications d’augmenter les salaires de 10 % et un SMIC à 1.500 euros. Utopie de pérenniser la retraite par répartition, utopie une sécurité sociale de meilleure qualité, utopie les 35 heures !… Mais en quelques heures, face à une économie virtuelle qui s’effondre, les gouvernements injectent des centaines de milliards, au moins 700 milliards aux USA et 380 milliards en Europe soit 3% du PIB. Mais d’où vient subitement cet argent ? On nous affolait avec un trou de 10 milliards d’euros à la sécurité sociale et là ce sont des centaines de milliards qui sont injectées dans un système financier aux abois qui faisait circuler chaque jour des centaines de milliards dont seulement 2% participaient à l’investissement dans la production de richesses réelles.
On nous aurait menti ?
Et bien OUI et nous le disons, depuis des années à la CGT avec d’autres : l’argent existe bel et bien mais est gaspillé pour le bien-être d’une minorité sur terre. Mais attention, n’imaginons pas que la leçon d’aujourd’hui rendra nos dirigeants raisonnables et qu’ils changeront de cap. Les mots récession et austérité planent sur les ondes et sortent des bouches dirigeantes. Ils préparent encore en sous main des plans de « rigueur »destinés à nous faire payer la note de leur faillite économique. Alors pas une minute à perdre ! Partout, dans tout le groupe Thales, allons réclamer une véritable politique salariale de croissance !
Augmenter de 10 % les salaires ? Oui c’est possible, réaliste, utile et bénéfique pour l’économie !
Un SMIC à 1.500 € ? Oui c’est possible, réaliste, utile et bénéfique pour l’économie !
Une grille de classification reconnaissant vraiment les qualifications, Oui c’est possible, réaliste, utile et bénéfique pour l’économie !
Des niveaux d’embauche
CAP à 1.800€,
un Bac Pro à 2.000€,
un DUT/BTS à 2.400€,
un Ingénieur à 3.000€
Oui c’est possible, réaliste, utile et bénéfique pour l’économie !