Renault : 10/10 au crash-test du cynisme
La firme de Billancourt a décroché la palme la semaine passée avec la révélation par France Info d’une note des communicants de la direction qui, lors de l’affaire de faux espionnage industriel où trois cadres avaient été mis en cause, ont rédigé des communiqués de presse au cas où l’un des salariés mis en cause et licencié viendrait à commettre « l’imparable ».
Un joli lapsus de la responsable de la communication du groupe qui évidemment pensait à l’irréparable.
Deux communiqués type avaient été préparés, l’un envisageant une tentative de suicide avortée, l’autre envisageant la mort de l’un des cadres.
Emotion de façade, larmes de crocodile, couronnes de fleurs en « plastoque », défausse et regrets, rien ne manque à la prose de « spin doctor » trop cher payés.
Pas même les cases en blanc pour le nom de la victime et la date de son geste « imparable ». Pour sa défense, la direction de Renault invoque sa responsabilité de grande entreprise du Cac 40 tenue de défendre à tout prix sa réputation en cas de communication de crise.