Santé et Travail

Renault : 10/10 au crash-test du cynisme

La firme de Billancourt a décroché la palme la semaine passée avec la révélation par France Info d’une note des communicants de la direction qui, lors de l’affaire de faux espionnage industriel où trois cadres avaient été mis en cause, ont rédigé des communiqués de presse au cas où l’un des salariés mis en cause et licencié viendrait à commettre « l’imparable ».
Un joli lapsus de la responsable de la communication du groupe qui évidemment pensait à l’irréparable.
Deux communiqués type avaient été préparés, l’un envisageant une tentative de suicide avortée, l’autre envisageant la mort de l’un des cadres.
Emotion de façade, larmes de crocodile, couronnes de fleurs en « plastoque », défausse et regrets, rien ne manque à la prose de « spin doctor » trop cher payés.
Pas même les cases en blanc pour le nom de la victime et la date de son geste « imparable ». Pour sa défense, la direction de Renault invoque sa responsabilité de grande entreprise du Cac 40 tenue de défendre à tout prix sa réputation en cas de communication de crise.

Un management pathogène et meurtrier

La lettre de l’UGICT-CGT, editorial
En bonne logique, cet éditorial aurait du être consacré aux inégalités entre les femmes et les hommes au travail comme dans la vie.
A ce fameux plafond de verre qui bouche l’horizon de nombre de femmes qualifiées et en responsabilités.
Mais voilà, l’actualité encore une fois s’est faite plus dramatique et nous invite à ne pas passer sous silence trois suicides qui se sont déroulés la semaine dernière.
Trois cadres, l’un à la CPAM de Béziers, l’autre à La Poste à Rennes et le troisième à la Banque Populaire à la Roche-sur-Foron se sont donné la mort sur leur lieu de travail.

Ils ne pourront pas dire qu'ils ne savaient pas

C’est une décision très importante que la Cour d’appel de Versailles a rendu le 19 mai en confirmant la faute inexcusable de Renault dans le suicide d’Antonio B., un ingénieur qui travaillait au Technocentre de Guyancourt dans les Yvelines.
C’est en effet la première fois que la justice rend une telle décision.
Elle envoie un signe aux directions d’entreprises : on ne peut impunément demander toujours plus aux salariés avec toujours moins de moyens.
On ne peut, sans prendre un risque juridique lourd, mettre en oeuvre des stratégies de management qui isolent, qui individualisent, qui portent atteinte à la dignité et à l’équilibre des individus. « La cour d’appel a dit que Renault avait nécessairement conscience du danger auquel était exposé Antonio B. au regard de sa charge de travail », a commenté l’avocate de la famille du salarié.

People first dangereux pour la santé

Retour sur la mise en évidence, dans le cadre d’une expertise diligenté par le CHSCT de Thales Avionic à Toulouse, des facteurs d’atteinte à la santé des travailleurs à propos des méthodes d’évaluation donc de management induites par people first. […]

Grippe A

Pandémie d’annonces et circulaires : la grippe serait-elle l’arbre qui cache la forêt ? La vigilance est de mise face aux textes qui pourraient contourner le code du travail. Beaucoup de bruit pour un virus peu virulent, qu’on dit contagieux mais […]

Santé et travail : continuer le travail….

Après avoir largement participé à l’amender, la CGT a décidé après consultation de ses adhérents de ne pas ratifier l’accord sur la qualité de vie au travail, présenté à la signature le 2 juillet.
santetravail1.JPG Nos raisons et notre analyse :
L’approche privilégiée par la Direction est une approche structurelle. La santé est gérée comme les affaires. Elle vise à mettre en place une organisation de la santé au travail adaptée au Groupe au travers :

– D’une commission centrale “Qualité de vie au travail”
– D’un médecin conseil, coordinateur de tout le groupe

« vision » résolument “comptable” dont l’objectif est de mesurer par des bilans chiffrés les moyens des services de santé en vue de décliner les “bonnes pratiques” à l’identique de people first.

La mise en place d’un médecin conseil de coordination médicale n’est pas sans susciter des interrogations en matière de déontologie pour l’ensemble des acteurs des services de santé au travail : médecins du travail, assistantes sociales, infirmières.

Les véritables sujets n’y sont pas traités

Qualité de la vie au travail : projet d’accord groupe

Ou comment s’en sortir sans démissionner, sans se « démolir » au boulot ?
S’inquiétant de l’évolution des conditions de travail et de leur impact sur la santé des salariés, début 2008, la CGT avait demandé l’ouverture d’une discussion sur les questions de “santé et travail”.santéoms Des négociations ont débuté en juin 2008. Elles aboutissent aujourd’hui sur un projet d’accord groupe Thales, intitulé initialement « accord sur la santé au travail » par la Direction qui a souhaité le faire évoluer sous la forme de « accord sur la qualité de vie au travail ». Au terme de ces négociations, le projet d’accord est proposé à la signature auprès des différentes organisations syndicales pour une mise en application en septembre 2009.

Le juge peut suspendre une réorganisation qui compromet la santé et la sécurité des salariés : la CGT à l'initiative.

&Jusqu’au 5 mars 2008, la loi, qui exige des entreprises qu’elles consultent les instances représentatives du personnel, les laissaient libres de passer outre aux recommandations de ces dernières… En matière d’organisation du travail, l’arrêt Snecma introduit donc un précédent qui risque de modifier considérablement les rapports de force au sein des entreprises françaises.

Les organisations syndicales et la Mutualité Française font des propositions dans le cadre du débat sur le projet de Loi Hôpital, Patients, Santé, Territoires (HPST)

Lors de l’examen du projet de Loi Hôpital, Patients, Santé, Territoires (HPST) par le Conseil de la CNAMTS( sécurité sociale), des organisations ont conjointement émis un avis défavorable sur le texte soumis. Elles renouvèlent leur désaccord avec le projet de loi actuel. Elles entendent intervenir dans la discussion de ce projet en développant des propositions communes.

Attention parfois les ambulances deviennent des corbillards !

Lors de la réunion consacrée au Calendrier social pour l’année 2008, en début d’année, la CGT demandait que soit inscrit dans les négociations au sein du groupe les questions relatives à la santé au travail. Une première réunion se tenait en juin, réunion d’échange durant laquelle la CGT projetait son document de travail présentant ses propositions (presentation CGT santé et travail) sur cette question déterminante.

Depuis rien !

Trois réunions ont été programmées en présence de la Direction et de toutes les organisations syndicales. Deux pour le mois de septembre – Une en octobre –

Toutes annulées !